vendredi, mars 29, 2024

La Vie totale- Sur l'île de Groix

     L'association l'écume des films lance son festival sur le thème des Iles, du 19 au 15 mars.

Mardi 19 mars à la médiathèque , le co-président du festival de l'Ile de Groix a présenté son propre festival, avec pour invités l'an dernier les îles écossaises et l'an prochain les îles portugaises.

        Le film de Samuel Poisson Quinton a été projeté, après une brève présentation par son auteur.

https://www.kubweb.media/page/vie-totale-groix-peinture-samuel-poisson-quinton/ 

     Celui-ci, écrivain en panne d'inspiration depuis un an a filmé selon un dispositif particulier- que j'avoue n'avoir pas vraiment saisi-  sa voisine Francine Guillon, peintre compulsive.

                               Dans le double sens du terme, des échanges se sont établis: 

       -discussions, confidences, parole, écriture... 

        -coups de mains pour le débroussaillages contre tableaux et portraits à l'acrylique du jardinier,           improvisé,  très souvent -trop- souvent sollicité: comment apprendre à dire "non"?

     Dans son parcours chaotique de famille d'accueil en famille d'accueil, Francine a appris les bases de la peinture-mais ne les applique pas de manière académique: peut-on parler d'art naïf, ou d'art brut ?

   Vers la quarantaine elle a également éprouvé le besoin de rédiger un journal des principales étapes de sa vie, dans un style oral, spontané, qui fait fi de l'orthographe, et que Samuel Poisson Quinton a restitué, sans le corriger pour en préserver l'authenticité, ce qui a abouti à un objet-livre.

    Ecrire ou filmer, c'est tout un, pour Samuel ...


"et je voudrais une vie totale une maison une voiture un terrain avoir des légumes qui poussent dans le jardin pour l’hivers[sic]."







La maison, c'est cette petite bâtisse, où Francine "n'aime pas faire le ménage",  selon une de ses réponses au" questionnaire de Proust".
La voiture, c'est le fauteuil électrique avec lequel elle sillonne l'île, allant récupérer des planches de bois qui serviront à de nouveaux tableaux.
Le terrain, avec des légumes, c'est cette jungle envahie par d' herbes, d' arbustes, auxquels  s'est attaqué le voisin "qui n'avait rien à faire" .



Le public rassemblé dans l 'auditorium de a médiathèque a souligné combien ce film était touchant.

Les deux invités ont convenu que le regard porté sur Francine par les Groisins avait changé depuis qu'ils avaient découvert le talent, la passion de cette îlienne hors-norme.

J' ai particulièrement aimé la séquence où les personnalités de l'île  (la boulangère, la postière, le maire etc.) ont posé, leur portrait  devenu  masque devant leur visage, puis démasqués, le film évoquant  alors Visages, Villages d'Agnès Varda .

Peut-on rapprocher Francine Guillon de Seraphine de Senlis?
Oui, pour leur rapport à la peinture, instinctif et charnel, mais leur style diffère sensiblement:
Fouillé, raffiné, analytique chez l'une, synthétique et expressionniste chez l'autre.

Devant la caméra de Samuel, sa technique s'est révélée: elle trace au crayon la silhouette du motif choisi (personnage, animal, paysage), crayonne avec précision les détails puis recouvre l'ensemble à l'acrylique.

De la force se dégage de ses toiles, qui seront exposées au musée  d'art naïf de Nice et à celui d'art brut de Genève.

Quelle  consécration!




Liens ici et



mardi, mars 26, 2024

Un air printanier

Trois jours avant la date "officielle,"  ciel bleu et soleil sur la Vire





          "Immobile, assis sans rien faire, le printemps vient, l'herbe pousse", 
                                                          proverbe chinois.







mercredi, mars 20, 2024

Tendres mirages (3)



Jonathan Bablon, out of doors , 
identity landscapes

Résidence du 22 juillet au 28 septembre 2023
with Artist Foundation-Heyri Art Village
Paju, Corée du sud




Hugo Bell, les Traversées 
Résidence du 4 mars au 15 avril 2023

Ad Mare, Iles de la Madeleine, Québec







"Interpellé par les rapides et innombrables mutations qu’a entraînées le progrès fulgurant de
l’ingénierie scientifique sur le vivant, Jonathan Bablon crée des fragments de paysages
hybrides à l’identité indéfinissable. 
Avec méthodologie et précision, il compose ses dessins
et installations en faisant se superposer et s’imbriquer des détails formels empruntés à des
mondes à la fois organiques et technologiques, culturellement définis comme
contradictoires. "

textes : Licia Demuro







"Le travail d’Hugo Bel prend ancrage sur le territoire dans lequel il est invité à œuvrer. Engagé dans un travail de sculpture et d’installations in situ, il privilégie les matériaux trouvés sur place. En lien avec ses recherches qui se concentrent sur l’impermanence et l’in situ, il souhaite travailler avec des matériaux qui se modifient dans le temps. Il cultive un intérêt particulier pour les matériaux poreux qui interagissent avec l’air et la lumière, dont le plâtre et le sucre.

Dans la préparation de sa résidence, Hugo Bel a été interpellé par la mine Seleine, la seule carrière de sel au Québec, présente aux Îles-de-la-Madeleine. Il entamera ainsi un travail de recherche et création à partir du sel, matériau qu’il n’a jamais exploré. En débutant par une visite à la mine de sel, sa résidence se développera au cours des rencontres faites lors de ses déplacements sur le territoire madelinot."



 





 

jeudi, mars 14, 2024

Tendres mirages (2)

                                                                Jeanne Cardinal : 

                        interprétation picturale du recueil de nouvelles d'Italo Calvino, Cosmicomics 




Livre de Italo Calvino · 1965 (France)

Genre : Recueil de nouvelles

Traducteur : 

Jean Thibaudeau

"Ce volume rassemble toutes les nouvelles cosmicomiques -celles du volume homonyme et de Temps zéro, augmentées d'autres textes inédits- ces récits dans lesquels, à partir de 1964, Calvino s'était assigné la tâche drolatique d'alléger et de rendre d'une certaine façon visibles les concepts ardus de la science contemporaine, parvenant à créer un genre plus proche des mythes cosmogoniques que de la science-fiction. 

Des récits qui jouent avec l'espace et le temps, les amibes et les nébuleuses, dans un univers délibérément mal défini, inachevé, qui se révèle pourtant étroitement lié au nôtre, avec une ironie et un goût pour la spéculation intellectuelle qui donnera lieu, dans les livres suivants, à la méditation sur la littérature et la lecture."

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                                   Pot(s) -en-ciels, série de dessins-aquarelles, pastels, 18x 24 cm, 202


Pots et théières s'entremêlent pour devenir les silhouettes de petits robots ou de navettes spatiales.

L'artiste s'inspire de phénomènes météorologiques extra-ordinaires qu'elle insère da ns ces formes 



           (pluies de météorites, invasion de  sauterelles, déferlement d'étoiles filantes...)

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Du 16 février au 4 avril 2024

Tendres mirages
"Les légendes persistent là où les certitudes s'estompent"

Exposition collective
Ateliers de la Marinerie (périphérie de Tours)


lundi, mars 11, 2024

Tendres mirages (1)

Du 16 février au 4 avril 2024

Tendres mirages
"Les légendes persistent là où les certitudes s'estompent"

Exposition collective
Ateliers de la Marinerie (périphérie de Tours)



          JARRES de Raisa Salavador, céramiste brésilienne installée à Saint-Pierre Les -Corps 





                  Pierre Feller, Eloquence de l'espace, (série), acryliques /papier



                                                                           Pierre Feller: 

Les bas-reliefs de l'Ara Pacis, repris en impressions de papiers déchirés  comme des affiches politiques                                                                  prennent une tournure moderne .





lundi, mars 04, 2024

Le goût du sport ... en 2024 (2)

-Adepte de la gymnastique et de la danse -affranchie des règles académiques-Colette (1873-1954) a suivi des cours de pantomime avec Georges Wague pour mener de 1906 à 1912 , une carrière au music -hall, ce que raconte La Vagabonde,qui met en scène Renée Nérée, partagée entre une vie d'artiste aléatoire mais créative, riche en amitiés et la sécurité d'un mariage bourgeois.

Elevée dans une famille non conformiste par sa mère (Sido), acquise aux idées de Fourier, parmi lesquelles la nécessité de la culture physique, Colette a également pratiqué la boxe- ce qui n' était pas rare chez les femmes, à cette époque- « C'est à présent un boxeur redoutable, qui possède le punch le plus vicieux qu'il soit possible de souhaiter», selon son entraîneur, Emile Maitrot. Mais en 1912, enceinte de son unique enfant, Bel-Gazou, elle renonce à la boxe et au music-hall. 

Mais nous la retrouvons, première femme journaliste à suivre une étape du Tour de France. Le 28 juillet, elle décrit l'arrivée des coureurs au parc des Princes, « les cris, les battements de mains, les musiques (…) et de très loin, de l'autre côté du cirque , je vois se lever, s'abaisser , comme deux bielles minuscules et infatigables qui suffisaient à émouvoir cette tempête mécanique, les deux jambes menues du triomphateur». 

La lecture d'Alain Fleury a bien fait entendre le rythme haletant de ce reportage !

     Libre dans sa vie personnelle comme dans son oeuvre, Colette, n'a jamais adhéré aux idées féministes, bien au contraire, elle détestait les suffragettes. Cependant, elle a dénoncé , dans Quatre saisons (1925) l'asservissement du corps féminin dans les tenues inadaptées au sport et à la vie quotidienne imposées par la mode .



-La  deuxième femme écrivaine, férue de sport citée dans cette somme n'est autre qu'Agatha Christie. (1890-1976)



Elle aurait pu briller sur  les greens , mais les abandonna, après avoir découvert en 1926,  la liaison de  son  premier mari, Archibald Christie avec une championne de golf, Miss Nancy Neele. Précisons qu'elle avait publié Le Crime du golf en mai 1923, aucun rapport, donc, avec cette mésaventure. Qu'en est-il ailleurs?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Agatha_Christie

Dans Pourquoi pas Evans, (1934) le golf sert de cadre à la situation initiale :

Bobby Jones, le fils du vicaire, joue au golf avec un médecin qu'il connaît. Alors qu'il s'approche de la falaise pour récupérer une balle qui s'est envolée, il remarque un homme allongé en contrebas. Le partenaire de Bobby va chercher de l'aide, et Bobby reste près de l'homme blessé. L'homme meurt bientôt, mais avant de mourir, il parvient à dire : "Pourquoi n'ont-ils pas demandé à Evans ?" 

L'heure Zéro, publié aux Etats-Unis en 1944, fait d'un club de golf l'arme du crime.

     Après ces parenthèses personnelles, revenons à l'épisode conjugal vaudevillesque qui aurait pu devenir dramatique, puisqu'il  a coïncidé avec la disparition mystérieuse d'Agatha pendant onze jours. Elle  avait déjà publié en juin Le Meurtre de Roger Ackroyd et certains journalistes crièrent au "coup médiatique". Lorsqu'elle sera retrouvée le 14 décembre dans un hôtel d'Harrogate, inscrite sous le patronyme de sa rivale, elle invoquera une perte de mémoire.

Le couple divorcera en 1928.

Est-ce cette anecdote qui vaut à "la reine du crime" son entrée dans l'essai de Julien Legalle?

-Nullement.

Il faut noter que dans sa jeunesse, lors de  vacances passées à Paris, Dinard, Torquay, Agatha s'était initiée au patin à roulettes (« C'est amusant comme tout », déclara-t-elle), aux bains de mer ( bien embarrassée par ses vêtements et ses bas, décence oblige !), et à différentes activités sportives : tennis, croquet, tir à l'arc, billard, « sans jamais y exceller », avoue-t-elle, contrairement à sa sœur Madge, l'artiste de la famille.


Alors?

     C'est grâce au SURF qu'Agatha Christie a les honneurs d'un ample chapitre, Surfin'USA.

Avant le naufrage de son mariage ,  Archie avait été sollicité en 1922, pour inciter les Dominions à coopérer à l'exposition universelle programmée en 1924 à Londres.

 Agatha avait été autorisée à l'accompagner. 

La tournée commencée en Afrique du Sud, au Cap, leur fit découvrir le surf, sur des  planches « faites d'un bois léger et mince, faciles à transporter, et l'on apprenait vite à chevaucher les vagues ». 

Puis le voyage se poursuivit en Australie, en Nouvelle-Zélande, aux îles Fidji pour finir à Honolulu. Là, ils constatèrent avec surprise que la planche en vigueur,  lourde , sans aileron mesurait trois mètres de long, et qu'elle pesait jusqu'à 45 kg. La technique consistait à s'allonger dessus, pagayer avec les bras à un kilomètre et demi de la côte, « puis vous vous mettez en position , et attendez que la vague propice arrive et vous propulse vers la plage. Ce n'est pas aussi facile qu'il y paraît. » Ils en éprouvèrent les dangers mais « petit à petit, nous devînmes experts- pour des européens du moins. »




A la lumière de ce chapitre, me viennent plusieurs remarques:

     La mer, la plage, les vagues...

 Ces éléments servent de cadre à bon nombre de romans d'Agatha Christie, le plus célèbre étant Dix petits Nègres (rebaptisé récemment Ils étaient dix, après avoir été intitulé Ten Little Indians et l'Ile du Soldat. )

Un simple cadre ? Pas vraiment. La mer, la plage jouent un rôle déterminant dans la construction de l'intrigue, et plus encore dans les adaptations télévisées ou cinématographiques (Meurtre au soleil, par exemple).

    Motif lancinant, l'eau est associée à la culpabilité, celle que  ressent Véra, qui avait laissé se noyer le petit garçon dont elle avait la garde et qui, en punition, sera poussée à se noyer.


     Ce livre de 395 pages , très intéressant, se conclut ainsi :"Nous aurons peut-être l'occasion de nous retrouver lors d'une rencontre ou d'un second livre".


M.S





jeudi, février 29, 2024

Le goût du sport ...en 2024 (1)

Des écrivains et du sport

Compte-rendu de lecture , de la rencontre et remarques personnelles.


«Le goût du sport», soirée de lancement à la médiathèque le 20 février :

-exposition "Pour la beauté du geste,  photos  de Serge Périchon.



-rencontre avec Julien Legalle,  textes lus parAlain Fleury de  la compagnie Alias Victor et avec la participation du violoniste Luc-Marie Aguera .



     Sur les 14 écrivains présentés dans son étude- très fournie- dont seulement deux femmes et pas des plus féministes-une quinzaine ont été cités et brièvement évoqués, six présentés en détail, extraits à l'appui:



     Arthur Cravan (mi-poète, mi-boxeur ), Luis Sépùlveda, (Foot) , Colette, (Gymnastique, danse et suivi du tour de France), Harry Crews (Karaté, musculation, Agatha Christie (Surf), Antoine Blondin (Cyclisme, reportage sur le  Tour de France).

     Pascale Navet, directrice de la médiathèque, a animé le débat, en lançant à Julien Legalle  des perches pour qu'il présente la biographie de ces écrivains amateurs sportifs pour qu'il analyse leur rapport au corps et à leur discipline de prédilection.


     Nous avons découvert des pratiques et des personnalités étonnantes, voire déroutantes.

-Ainsi, Arthur Cravan , pseudonyme de Fabian lloyd , né en 1887, « disparu de la surface de la terre à l'âge de 31 ans». Proche des futuristes, ami de Picabia, provocateur, précurseur du dadaïsme, contempteur d'Apollinaire, de Marie Laurencin et de Sonia Delaunay, ce boxeur a créé un mythe autour de sa personne, dont le retentissement se perçoit dans le dernier film de Guy Debord, Son art et son temps.

-La figure d'Harry Crews (1935-2012 ) n'est pas moins surprenante!

 Né en Géorgie, il a a été confronté à la pauvreté, au racisme, à la maladie. Ses crises d'épilepsie ont provoqué une paralysie dont il a décrit les effets: « Les genoux étaient fléchis et les ligaments tiraient lentement mais inexorablement mes talons de plus en plus près de mes fesses ». Alité, il est devenu un phénomène de foire, comme ces freaks qu'il côtoiera. Ebouillanté dans un accident, il profitera de sa convalescence au lit pour écrire à 15 ans, un roman policier, genre totalement inconnu de lui. Lycéen médiocre , il cherche du travail, puis à 17 ans s'engage dans la marine, découvre la littérature et s'adonne à l'écriture, qu'il approfondira en suivant des cours de création littéraire à l'université. 

Comment résumer un parcours aussi atypique? Petits boulots, violence, enseignement, mariage, divorce, aliénation, drogue, alcoolisme, reconnaissance littéraire dans la lignée des écrivains de la Géorgie à l'univers gothique peuplé de tarés, de freaks, d'illuminés.

Et le sport, dans tout ça ?

L'hygiène de vie de Crews contredit l'idéal sportif. Pourtant, c'est de la maîtrise du corps souffrant que viendra la rédemption. Les sports violents le fascinent. Dépassant des excès épisodiques, il s'astreint à une discipline rigoureuse et se lance dans le jogging, le karaté auquel il entraîne son épouse, Sally. La rencontre  avec Magie Powell débouche sur la découverte du body-building féminin, émergent dans les années 70.

Séparé de Maggie, il se tourne vers la boxe : «  J'aime la boxe, les combats de coqs. J'aime voir quand les mammifères et même les oiseaux, ne peuvent plus abandonner, ils se battent jusqu'à ce qu'ils meurent (…) De toutes façons, on finira tous détruits. Hemingway disait qu'un homme peut être détruit, mais jamais battu.» 

Oeuvres : Le karaté est un état d'esprit, Sonatines, 2019; Le roi du K.O, Folio, 2018; Body, Folio, 2017, Des mules et des hommes : une enfance, un lieu, Gallimard, 2012

- Un peu d'humour et de légèreté avec l'évocation de Luis Sépulveda, (1949-2020), célèbre pour Le Vieux qui lisait des romans d'amour, homme engagé et footballeur. Le texte lu narre comment l'auteur, pré-adolescent a abandonné ses ambitions de footballeur pour devenir poète...à la suite d'une déception amoureuse !

--A propos du foot, ont été brièvement présentés: Albert Camus, dont la passion pour ce sport est bien connue, Nabokov  et  Pasolini-très mauvais perdant  mais vrai footballeur, créateur d'équipes,  théoricien du  foot dans une optique poétique et mystérieuse-


Autre sport affectionné des écrivains, qu'ils l'aient ou non  pratiqué: le cyclisme.

-Antoine Blondin, on le sait, a passé 27 ans de sa vie à suivre le Tour de France(533 étapes!), « seule compétition de cette envergure à aller chercherson public là où il est, c'est-à -dire chez lui ». Il n'en manquera qu'une , l'année 1958, retenu par la rédaction d 'Un singe en hiver.Le journal l'Equipe ayant invité des écrivains à commenter le Tour selon un angle différent, il adopte  «  un point de vue original, celui d'un amateur averti pour qui le sport n'était ni un simple divertissement, ni l'expression primaire d'une volonté de puissance ». Il ne joue pas au reporter de course, mais laisse aller «  son humeur, son imagination, et son rapport à la littérature ». 

Autant dire que la réalité de la course ne l'intéresse pas et que ses chroniques sont  « un journal intime déguisé en commentaire sportif ». Mais pour un coureur, vainqueur ou perdant, se retrouver cité dans l'une d'elles vaut titre de gloire !

(A suivre) 

La Vie totale- Sur l'île de Groix

     L'association l'écume des films  lance son festival sur le thème des Iles, du 19 au 15 mars. Mardi 19 mars à la médiathèque , ...